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 Décarbonation en marche

En Bourgogne, le vin est un produit de luxe, on le savait déjà. Mais jusqu’à quand et dans quelle mesure restera-t-il accessible aux Bourguignons eux-mêmes qui, tout autour de ce terroir prodigieux dont ils sont les premiers adorateurs, veulent construire de la valeur ajoutée locale, de l’œnotourisme, et mettre en lumière leurs culture et patrimoine ?

 

Il existe pourtant un lien entre la spiritualité monacale des découvreurs de nos climats, sans laquelle rien n’aurait existé, et le délire des marchés mondiaux dont on ne retient que la dimension spectaculaire, pour ne pas dire « pipolisante ». Ce lien se nomme la culture.

 

La « Biocité des Climats et vins de Bourgogne » ouvrira à Beaune en mai prochain. Elle porte dans le nom la promesse du respect de ce lien culturel et de la défense de l’environnement. Elle chante l’incroyable spécificité de la mosaïque des terroirs bourguignons. Elle le fait même plutôt bien, d’autant que le cabinet Siz’-ix signe avec elle une œuvre remarquable de sens et de perspectives. S’inspirant de la vrille de la vigne, puisant dans la pierre locale qui fait la richesse de nos vins, l’architecte Emmanuelle Andreani a conçu un outil beau et discret, audacieux et ouvert, digne de l’élégance bourguignonne. Tout sauf ronflant.

 

En cette fraîche matinée de novembre, chemine un groupe de « Playmobil » grandeur nature. Casques sur le front, chasubles Rougeot sur le dos, politiques, professionnels du vin et du bâtiment, journalistes et officiels conviés à une insolite visite de chantier, découvrent avec étonnement le chef-d’œuvre en construction. Les matériaux sont bruts, mais l’esprit est là, bien travaillé en amont. Puis, chacun y va de son discours. Le maire de Beaune, le président du BIVB, la présidente de la Région, le préfet.

 

Au sommet de l’édifice, qui domine la côte viticole d’un point de vue totalement inédit, Christophe Rougeot, l’atypique constructeur du bâtiment, prend à son tour la parole. Sa chevelure grise abondante lui sert de casque. Elle couvre un cerveau doué de l’intelligence émotionnelle. Christophe Rougeot salue le talent et l’engagement de son architecte, convoque les moines de Cîteaux dans son évocation. Il se félicite de ses rapports avec les techniciens de la Ville de Beaune, maître d’œuvre de la Biocité, avant d’en terminer sur la solennité d’une grande promesse : « Il ne faut pas s’arrêter là et aller beaucoup plus loin. Il faut décarboner complètement les 60 km de notre côte viticole, très vite, dès maintenant, je m’y engage. »

 

L’homme du BTP, que l’on sait investi dans la reconversion énergétique à travers l’hydrogène, profite de son audience pour embarquer dans son projet les chefs d’entrepris et les personnalités influentes présentes : « S’il le faut, je vous ferais les poches, ce sera pour la bonne cause, car nous devons réunir 50 millions de financement dans les dix ans à venir. » Le même bataillon de Playmobil se retrouve enfin autour d’un petit buffet, au quatrième étage de la future cité. Un vent d’espoir soulève alors légèrement les casques et agite les chasubles. La Bourgogne vient de faire le vœu de se protéger elle-même et d’elle-même. 

 

Dominique Bruillot

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Dossier
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de chemin artistique.

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