#53
AVRIL 2017
Couverture Côte-d'Or
Couverture Saône-et-Loire
Couverture Yonne et Nièvre
Couverture Côte-d'Or
L'ÉDITO
Le nouveau Bourgogne Magazine a refait sa façade, renforcé ses fondations et doublé sa surface d’expression tout en adoptant un rythme saisonnier. Malgré une certaine augmentation, du point de vue du rapport poids/prix/qualité, le lecteur est le grand gagnant de ce changement, qu’on se le dise.
Cette petite révolution n’a rien d’une fantaisie. Dans la vie de tous les jours, une information immédiate est livrée tous azimuts, sans filtre et sans contrainte, au risque de déraper. D’autres médias répondent à un besoin de recul et de hauteur, de plus en plus sensible dans les kiosques. Nul besoin de préciser dans quelle catégorie se situe Bourgogne Magazine.
200 pages, cela permet de redonner place à l’image. En la matière, chers lecteurs, vous avez prouvé tout votre talent. Il y avait bien longtemps qu’un portfolio ne nous avait pas autant emballés. Fruit de la collaboration active d’une soixantaine de participants, cette traversée de la Bourgogne par vos images est un acte d’amour pour notre région.
200 pages, cela nous autorise à développer quelques sujets sans tabou. Profitant de son travail d’historien, nous avons ainsi demandé à Christophe Lucand de remettre au jour les pratiques d’une période trouble dans le vignoble. Les nazis buvaient bon. Pendant que certains « dégustaient » sur les champs de batailles, d’autres faisaient un commerce profitable avec ces amateurs d’un genre douteux. Que personne n’en doute.
200 pages, cela donne envie de flâner vers des destinations heureuses, le verre à la main du côté de Saint-Bris-le-Vineux, dans les pas des « pattes bleues » du côté de Louhans. Du fringant sauvignon à la délicate chair de la volaille de Bresse, le champ des investigations possibles est large. D’autant qu’on « risque », pour faire ce chemin, d’en passer par les grands crus de la Côte de Nuits, par cette route qui fête ses 80 ans.
200 pages, cela invite à s’émerveiller de la nature qui nous est offerte, les yeux dans les yeux d’un félin d’exception comme le chat sylvestre. Puis de s’interroger sur l’évolution de nos vignes, en savourant le regard subtil que Klapisch a su poser sur la Bourgogne.
200 pages, cela suggère de s’intéresser de près à cette métamorphose que va vivre l’entrée sud de Dijon, autour de la future Cité internationale de la gastronomie et du vin et de la rue Monge. Ou encore de suivre de près le ticket immobilier gagnant dont semble bénéficier la petite voisine Dole après la constitution de la nouvelle région.
200 pages, enfin, c’est à peu de choses près un kilo sur la balance. Et le kilo de Bourgogne à 8,90 euros, ça n’est vraiment pas cher. Enfin, on l’espère.
”
Dominique Bruillot
AU SOMMAIRE
Baladons-nous rue Monge, à la rencontre de ceux qui font vivre une des plus pittoresques artères du centre-ville dijonnais. Puis, en descendant, fouillons dans le passé de l’hôpital général, ce sanctuaire plein d’histoires promis à un nouveau destin gourmand.
L'expo « Un Gaulois dans mon cartable ! » du MuséoParc Alésia décrypte les différentes représentations des Gaulois et d’Alésia dans les manuels scolaires. De quoi casser ses idées fixes, par Toutatis !
Ce village atypique du vignoble icaunais est porté par une exception locale : le culte du sauvignon. Y naissent des blancs vifs et fringants, qu’il fait bon déguster dans les magnifiques caves souterraines des domaines du coin.
Cinquante ans après sa mort, Marie Noël, la « fauvette d’Auxerre », surprend encore par sa position dans le paysage littéraire du XXe siècle : poétesse catholique et femme moderne, elle en incarne les grands bouleversements.
La Bresse, ses fermes en briquettes, ses poulets, ses balades sur la Seille… et sa bonne cité de Louhans, célèbre pour son marché aux volailles. Allons donc voir l’immanquable du lundi matin, pour se payer une bonne tranche... de vie. Roule ma poule !
Le réalisateur parisien, urbain par excellence, a réussi avec Ce qui nous lie (sortie le 24 juin) un film à la hauteur de ce que la Bourgogne espérait. Avec le regard quasi biodynamique de l’auteur sur le lien entre la vigne et la nature.
Avec son secteur historique sauvegardé et sa position entre Dijon et Besançon, Dole ne manque ni de cachet ni d’avantages. Forte de ces atouts, la cité jurassienne compte bien attirer de nouveaux habitants. Et s’en donner les moyens...